Travail effectué dans le cadre de l'UE5003EA4B - licence "Sciences de l'Éducation" - Université Charles de Gaulle - Lille3

Thème : 1994, Multimédia, hyperdocuments et cédéroms
Etudiants :    
DUFLOS Adeline, adeline.duflos@laposte.net
ROLAND Audrey, a-roland@wanadoo.fr
WILLEMOT Jérémy, jeremy.willemot@wanadoo.fr

1994, Multimédia, hyperdocuments et cédéroms

Les mutations sociales ont apporté des évolutions techniques : la progression de l’équipement domestique en micro-ordinateurs, la diffusion de matériels et de systèmes multimédias, les premiers usages grand public d’Internet et le lancement des “ autoroutes de l’information ”.

Le multimédia :
L’ère du multimédia a commencé dans les années 1990.
En 1995, France Télécom définit le multimédia comme “ tout système d’information et de communication architecturé autour de plusieurs médias (au moins 2, combinant son, image, texte, données)  et interactif ”. Il pourrait être défini comme le phénomène “ socio-techno-culturel résultant de la fusion de l'ordinateur, de la télévision, de la chaîne Hi-fi et du téléphone dans une configuration matérielle unique ”.
Il s’agit de l’interaction “ homme/machine ”.

hypermédia ou hyperdocument : Ce concept fait référence à l'interaction "homme/connaissance".
Nous pouvons définir l'hyperdocument comme un dispositif informatique permettant de gérer des masses documentaires : c’est un mode de gestion de l’information qui est représentée sous la forme de blocs de textes ou unités d'information, appelés nœuds. On parle d'hypermédia lorsque les. nœuds contiennent non seulement du texte mais aussi des images, fixes ou animées, des graphiques, ou des séquences sonores. On parle d’hypermédia (Cf. l’évolution dans les synthèses précédente sur WELLS, BUSH, ENGELBART, VAN DAM).

Le cédérom :
1983 : En France, Commercialisation de disques compacts audio : supports de sons numérisés lisibles avec un lecteur laser.
Puis avec l’augmentation massive de la diffusion des micro-ordinateurs et des outils de traitement d’image va apparaître les disques laser ou CD ROM supportant des centaines de fois de données que les disquettes jusqu’à présent utilisées.
Le cyberespace est alors né de la généralisation de l’espace de communication à l'échelle planétaire. Selon Pierre LEVY, le projet de la cyberculture est l'intelligence collective.
L’irruption de nouveautés technologiques et le lancement d’une politique l’accompagnant (cf. les autoroutes de l’information) vont être à l’origine d’un renouveau. Dans l’enseignement élémentaire, cela va essentiellement partir d’initiatives et d’actions locales qui vont être rapidement médiatisées.
A l'école, ce sont bien des hyperdocuments que nous allons construire avec les élèves.

Dans les écoles :
1995-96 : premiers usages scolaires d’Internet. Dans le BO du 7 mars 1996 on peut lire, sous le titre “ Des écoles sur internet ”, que le ministère s’engage dans la démarche des “ autoroutes de l’information ”. Ainsi se développent des correspondances via internet, des présentations d’école, des journaux d’école, des interviews, des jeux, livre d’or… sur des sites internet.

Logiciels utilisés :
Depuis la circulaire de 1987, le traitement de texte est l’usage de l’ordinateur le plus répandu dans les écoles élémentaires (Word, Works…).
On trouve aussi de plus en plus de logiciels visant à améliorer la lecture ou le calcul (Elmo, Adibou…).
Des logiciels éducatifs multimédias ont été édités pour la révision des notions du programme scolaire et l’entraînement (séquences de cours, exercices  interactifs, cartes, schémas, photos, documentaires multimédias, expérience à réaliser soi-même…).
Néanmoins toutes les écoles sont loin de disposer de matériel informatique récent : En 1997, l’estimation du parc est de 120 000 micros dont la moitié sont encore du plan IPT (1985), soit un micro pour 55 élèves)

La formation des enseignants :
Circulaire n°26 du 14/11/94 sur les “ technologies d’information et de communication ” ; le nombre d’heures consacrées à ces technologies augmente dans de nombreux IUFM, ouverture de modules (audiovisuel, informatique). Ainsi 18 IUFM en France ont des formations ciblées sur l’informatique, audiovisuel, multimédia obligatoires, ces formations sont facultatives dans 10 (PE1) et dans 15 (PE2) d’entre eux. 2 IUFM ne proposent aucune formation.
Des changements ont également été effectué au niveau de la formation continue : en effet jusqu’en 1996, le nombre de stages (pour les enseignants en poste) sur les nouvelles technologies s’amenuisaient mais dès 1997 les nouveaux moyens disponible, notamment Internet vont relancer les actions de formation dans ce domaine. Plan national de formation de la direction des écoles (1996-97) : des stages sur les réseaux d’écoles, l’éducation aux média…

Pourquoi utiliser le multimédia et investir des crédits relativement importants dans l'achat, la location ou l'entretien d'ordinateurs ?

Tout d'abord, avec l'extension massive des réseaux électroniques de communication, les éditeurs de logiciels multimédias proposent des mises à jour régulières de leurs produits et surtout des données qu'ils utilisent. Dans le cadre de la consultation d'un atlas géographique, par exemple, compte tenu des transformations politiques et des évolutions économiques ou démographiques qui imposent de modifier régulièrement, on comprendra sans difficulté l'intérêt d'une mise à jour, à un coût plus réduit que le remplacement total du produit.
Ensuite, toujours à l'aide des réseaux, la recherche documentaire peut s'effectuer même sur des documents que la bibliothèque ne possèdent pas. Le budget des bibliothèques scolaires ne leur permet pas généralement de posséder tous les ouvrages nécessaires à toutes les demandes de tous les élèves d'un établissement d'une dizaine de classes. Les hyperdocuments sont multiples, œuvre de professionnels de l'édition multimédia, d'enseignants ou d'élèves, et couvrent l'ensemble des domaines de savoirs, de l'extraction du gaz naturel au musée imaginaire, de la biologie humaine au compte rendu d'une classe patrimoine, par exemple.
A côté de ces raisons plutôt d'ordre technique et économique, qui concernent le fond de la BCD, deux autres raisons incitent à encourager le travail avec les hyperdocuments avec les élèves.
Une raison pédagogique car l'usage des hyperdocuments informatiques offrent sans doute une chance supplémentaire aux élèves de rencontrer le savoir, en particulier pour ceux dont les difficultés en lecture ou le rejet de toute culture de l'école ne leur permettent pas d'utiliser les ressources livresques classiques d'une bibliothèque. Les hyperdocuments sont plus proches dans leur mode d'appropriation, dans l'interface qu'ils offrent aux utilisateurs, des jeux de consoles qu'affectionnent bon nombre de jeunes.
Ce n’est pas une solution miracle à tous les problèmes rencontrés mais il s'agit d'un outil supplémentaire qu'il ne faut pas négliger, particulièrement pour ces élèves.
D’autre part si l'école, institution de la République et service public, n'offre pas à tous la possibilité de se familiariser avec les ordinateurs, d'utiliser avec efficacité les outils de recherche documentaires modernes, d'accéder aux savoirs, alors les politiques et les enseignants porteront probablement une grande responsabilité dans l'exclusion de certains dans l'accès au savoir. Les bibliothèques municipales sont de plus en plus informatisées non seulement dans la gestion des prêts et des ouvrages mais aussi pour les consultations de lecteurs et prennent parfois alors le nom de médiathèque. L'école doit offrir les clefs d'accès aux connaissances au plus grand nombre, en particulier à tous ceux qui ne disposent pas d'un ordinateur à domicile. Le monde des études et le monde du travail, à quelque niveau que ce soit, vont recourir de plus en plus fortement à des situations de documentation assistée par ordinateur.
On comprend alors pourquoi la consultation d'hyperdocuments est une activité essentielle, au niveau méthodologique, au cycle des approfondissements.

Sources :
http://www.ac-versailles.fr/ia95/tice/articles02.html (Jean-Luc RINAUDO, revue l’EPI, n°93, mars 1999.)
http://www.inrp.fr/Tecne/ressources/these_harrari.pdf (Michelle HARRARI, thèse de doctorat, Paris V, 2000)
http://netia59.ac-lille.fr/ref/fca/hyperdo/corps.html (Jean HEUTTE, conseiller TICE, Cellule formation continue du 1er degré, Bassin d’éducation Roubaix-Tourcoing, Site ressources pour l’éducation et la formation : http://netia59.ac-lille.fr/Ref





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