Travail effectué dans le cadre de l'UE5003EA4B - licence "Sciences de l'Éducation"
- Université Charles de Gaulle - Lille3
Thème : De l’Ars memoria à l’hypertexte Etudiants :
Freddy Richard : Mac-koy@wanadoo.fr
Julien Moreau : jujuugc.moreau@laposte.net
De l’Ars memoria à l’hypertexte
L’Art de la Mémoire (Ars memoriae en latin) est un concept
datant de l’Antiquité évoqué par Simonide
de Céos (556-468 avant J-C) où il est question d’un rapport
de lieux et d’images gravées dans la mémoire. Cet Art permettrait
une meilleure utilisation de notre mémoire, le lien entre ce qui est
vu et ce qui est enregistré serait optimal grâce à un
traitement efficace de l’information. La mémoire d’un individu maîtrisant
cet Art serait l’équivalent d’une bibliothèque où l’accès
serait libre, instantanée et sans effort. Mais cet Art de la mémoire
est réservé à une élite, la nécessité
de transmettre le savoir est primordiale.
Les bibliothèques sont un lieu de transmission de connaissances,
l’histoire de ces premières est liée à celle de l’évolution
des supports des textes : os, ardoise, cuir, métaux, tablettes d’argile,
papyrus, parchemins et livres ainsi que de toutes les inventions à
cet effet (imprimerie , machine à écrire, ordinateur, etc).
Durant la Renaissance, les techniques de conservation et d’organisation
des savoirs furent énormément étudiées. L’idée
que l’Homme doit organiser le savoir « ancien » pour l’obliger
à produire du nouveau apparaît également à cette
époque.
Le belge Paul Otlet, fondateur en 1892 de l’Office International
Bibliographique, dès 1934 imaginait l’apparition de nouveaux supports
pour la documentation basés sur les sens olfactifs, gustatifs et tactile.
Il créa des fiches de carton normalisées de 3x5 pouces où
étaient éditées des informations concernant des ouvrages.
En juillet 1945, Vannevar Bush, alors Directeur du bureau de la recherche
scientifique et du développement américain, évoqua les
problèmes rencontrés avec l’explosion documentaire lors d’un
discours présentant sa vision de l’avenir technologique. Bush pensait
que l’utilité scientifique d’un document impliqué qu’il puisse
être complété, enrichi et argumenté mais aussi
consultable par tous (prémisse de l’hypertexte). Afin de répondre
à tous ces objectifs il évoqua une machine capable de tout cela
qu’il nomma MEMEX (Memory Extender).
Theodor Holm Nelson, lui aussi américain, créa le terme
hypertexte en 1965, il créa également le système
Xanadu. Le document hypertexte est apparu avec l’arrivée d’un
nouveau support à l’écrit : l’informatique.
Nelson explique que la structuration des connaissances faites par l’auteur
d’un texte peut-être trouvée inintéressante par certains
lecteurs. Pour lui le lecteur doit pouvoir modifier le texte et ses
liens en fonction de ses envies, humeurs et expériences antérieures.
Le texte doit s’adapter à son lecteur plutôt que l’inverse.
Pour Henri Dieudize, ancien responsable du département « Moyens,
méthodes et techniques » à l’UNESCO, l’hypertexte est
un réseau de données organisées en nœuds ou unités
insécables d’information mis en relation par des liens. L’intérêt
d’un tel réseau est de permettre une navigation plus naturelle en passant
d’une information à une autre au gré des associations d’idées
faites par l’utilisateur.